L’eau sourd du jardin d’Eden par la fontaine des quatre fleuves et ruisselle dans ce lieu rêvé par les pasteurs nomades. Un paradis d’eau c’est le lieu idéal pour la soif, le repos et le rêve. Le rêve de l’eau accueillante aux naïades et aux figures enchanteresses de Vénus, de Diane en son bain avec les nymphes. Le fleuve est aussi symbole de la vie qu’il faut traverser en évitant les embûches, comme Saint Christophe qui traverse l’eau où se logent les dangers. De cette eau naissent parfois les monstres, dragons, tarasques ou sirènes qui guettent les hommes pour les faire trébucher. La source, c’est le doux chant aux oreilles de celui qui repose, du héros fatigué qui boit et qui reprend courage. Le bruit de l’eau c’est la musique mère des instruments. L’eau c’est la fascination de l’onde toujours recommencée, la chevelure miroitante des flots qui enchante et qui engloutit. L’eau c’est l’étendue maritime qui s’ouvre devant le regardeur et qui lui fait croire à un ailleurs mirifique. L’eau est associée aux rêves mais le maléfique et le divin logent tour à tour dans le miroir des eaux.

G.C.