par Gilbert Croué – historien d’art
Vendredi 24 avril 2009 – 20h
Maison des Associations
9, rue Louis BRAILLE – CANNES
Zao Wou-Ki est né en 1920 en Chine. Après des études de Beaux-arts alliant la tradition de la peinture chinoise, la calligraphie mais aussi la connaissance de la peinture occidentale, il décide de venir travailler à Paris en 1948. Il découvre la vitalité des arts en Europe après le séisme de la seconde guerre mondiale et se lie d’amitié avec des peintres et des poètes. Il réussit à concilier, petit à petit, dans sa peinture et dans ses encres, les deux cultures, chinoise et occidentale. Il développe un paysagisme abstrait de grande ampleur, porteur d’espaces et de rêves. Sa très grande maîtrise technique et sa vision lui permettent de réaliser des tableaux de grands formats, dans lesquels le regard du spectateur s’engouffre et survole des vallées et des bois, des plaines et des sommets de montagnes qui ne sont atteignables que par les sages…
Peinture poétique de la nature ou nature poétique de la peinture, nous sommes conduits à rêver dans un glissement de pinceau et de traits de couleurs. C’est le chant de la terre allié à la magie de la peinture, qui est offert par un des plus grands peintres contemporains. Il nous démontre qu’il n’y a pas de frontière culturelle pour l’art, surtout pour celui qui a du talent.